Le point sur une tendance émergente qui pourrait rebattre les cartes des usages professionnels.
Alors que les interfaces vocales envahissent nos smartphones, enceintes connectées et véhicules, une autre révolution se prépare, plus discrète : celle du prompting vocal dans l’univers de l’IA générative. De ChatGPT à Microsoft Copilot, les fonctionnalités de requêtes orales se multiplient. Mais au-delà du gadget, cette évolution marque-t-elle un véritable changement de paradigme ? Pour Mendo, solution spécialisée dans l’adoption de l’IA en entreprise, la question mérite d’être posée : dans un futur proche, formulera-t-on ses requêtes à l’oral plutôt qu’à l’écrit ?
Prompt écrit vs. prompt audio : à quoi servent-ils vraiment ?
Le prompting « écrit » reste aujourd’hui la norme. Il permet la précision, la structuration, la relecture. Mais l’audio, lui, permet autre chose : la spontanéité, la rapidité, la fluidité. Un collaborateur peut, par exemple, dicter à la volée une demande de plan marketing pendant qu’il marche entre deux réunions. Ou brainstormer une accroche de campagne avec un agent IA, sans avoir à formuler une requête écrite complexe.
Chez Mendo, les premiers retours montrent que les fonctions vocales séduisent notamment les profils créatifs, les managers multitâches ou les collaborateurs en déplacement. En revanche, l’écrit reste majoritairement utilisé pour les tableaux Excel, les synthèses d’e-mails ou les prompts techniques nécessitant de la précision.
À chaque usage son prompt…
L’audio et l’écrit ne se substituent pas, ils se complètent. Le vocal s’insère là où l’interaction doit être fluide, contextuelle, peu formelle. L’écrit intervient pour la rigueur, la structuration ou la traçabilité. Cette dualité est déjà bien connue dans d’autres univers (ex : messages vocaux vs SMS).
Est-ce que cela fait gagner du temps ?
Oui, à condition d’être bien utilisé. L’audio permet de gagner plusieurs secondes à chaque requête. Rapporté à l’échelle d’une journée, cela peut devenir significatif. Surtout, cela fluidifie les processus mentaux : on pense en parlant, on interagit plus naturellement avec l’IA. Pour les équipes peu à l’aise avec l’écrit, cela constitue aussi un vecteur d’inclusion.
L’avenir du prompt sera hybride
Plutôt que de se demander si l’audio va mettre un terme au texte, mieux vaut poser la question autrement : comment faire coexister ces deux modalités pour servir au mieux les besoins des utilisateurs ? Le vocal a un avenir prometteur, mais il s’inscrira en complément d’un écrit toujours central. Comme le résume Quentin Amaudry, CEO de Mendo :
“Comme les vocaux ont complété — sans remplacer — les messages écrits, le prompt vocal ne tue pas le texte : il l’enrichit. C’est une extension naturelle de l’écrit. Ce sont deux manières complémentaires d’interagir avec une IA. La vraie question n’est pas de choisir, mais de savoir quand utiliser l’un ou l’autre”